L’an dernier, l’ancien directeur technique d’Oculus (et actuel conseiller de la société), John Carmack, a jeté son gant concernant les plans à court terme de Meta en matière de métaverse.
« L’an dernier, j’ai dit que je serais déçu si nous n’avions pas Connect à Horizon cette année… Mais là, ce n’est pas vraiment ce que je voulais dire.«
déclare John Carmack.
Carmack avait déclaré en octobre dernier qu’il espérait être dans son casque, « se promenant dans les salles [virtuelles] ou sur la scène en tant qu’avatar devant des milliers de personnes recevant le flux sur plusieurs plateformes ».
La vision de Carmack ne s’est pas concrétisée mardi, alors qu’un avatar de Carmack, saccadé et maladroit, a donné l’une de ses conférences si peu scénarisées d’une heure dans un espace VR désert, diffusée en tant que simple vidéo 2D sur Facebook.
« L’année dernière, j’ai dit que je serais déçu si nous n’avions pas Connect dans Horizon cette année », a déclaré Carmack en guise d’introduction. En réalité, ce n’est pas ce que je voulais dire. Le fait que je sois un avatar sur l’écran d’une vidéo pour vous est fondamentalement la même chose que d’être [simplement] sur une vidéo. »
Cela a donné le ton d’une présentation dans laquelle Carmack a déclaré qu’ « il y a un tas de choses qui me rendent grincheux » concernant l’état actuel du matériel et du logiciel VR de Meta.
Bien que ce mécontentement ait été quelque peu tempéré par les récentes améliorations et l’espoir pour l’avenir de la réalité virtuelle, Carmack semblait généralement frustré par la direction que Meta dans son ensemble prend pour ses efforts en matière de RV.
Privilégier la quantité à la qualité
Prenons l’exemple d’Horizon Worlds, le premier produit de Meta destiné à la socialisation dans la version du métaverse de l’entreprise. D’une part, M. Carmack a déclaré que le fait de regarder la présentation Connect de Mark Zuckerberg dans une salle Horizon avec quelques dizaines d’autres personnes mardi offrait « des avantages réels » par rapport au fait de regarder cette même présentation sur un écran d’ordinateur portable au milieu de son bureau encombré.
D’un autre côté, on est loin de sa vision d’un « support à l’échelle d’une arène avec des milliers d’avatars qui s’agitent… au moins des centaines dans de grandes salles… dans un monde partagé de manière complètement uniforme ». Carmack dit vouloir « être présent avec un public en direct dans un espace virtuel où tous ceux qui le souhaitent pourraient rester ensuite et parler aussi longtemps qu’ils en ont envie. »
Si l’on parvenait à créer un espace de conférence véritablement virtuel de ce type, « on pourrait simplement donner aux gens un casque gratuit et s’en sortir quand même » par rapport à la difficulté d’organiser une conférence en personne, a déclaré Carmack. Ce genre de monde largement partagé est un défi technique difficile à relever, a déclaré Carmack, et si Horizon « ne peut certainement pas le gérer maintenant… ce n’est pas un [défi] insurmontable ».
à l’idée de montrer autre chose que des avatars de la plus haute qualité ».
Carmack a également mentionné certaines « moqueries publiques sur la qualité des avatars plus tôt cette année », une référence apparente à un avatar de Mark Zuckerberg peu détaillé qui est devenu viral en août après que Méta l’ait partagé en ligne.
Carmack relativise pourtant…
Carmack a exprimé un grand scepticisme à l’égard de cette tendance à la fidélité des avatars. Il a exprimé sa préférence pour des espaces remplis d’avatars peu détaillés, plutôt que pour les avatars « codecs » quasi photo-réalistes de Méta, qui consomment trop de puissance processeur pour permettre la création de salles virtuelles bondées.
« Nous disposons d’une quantité limitée de ressources sur nos casques, et le rendu en nuage ne nous sauvera pas dans de nombreux cas« . « Je penche définitivement pour l’optimisation de la quantité et non de la qualité« .
a déclaré Carmack.
Et si Carmack s’est dit satisfait de l’état actuel des avatars de Meta, il a fait remarquer que sa présentation de Connect se déroulait dans une « construction personnalisée d’Horizon » conçue pour garantir que le niveau de détail de son avatar ne baisse jamais. Il a également désactivé les fonctions de suivi du visage de son casque Quest Pro, car, dans l’état actuel du logiciel, « il y a au moins une chance décente que je fasse quelque chose de très embarrassant » dans un cadre très public.
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